Le Castelas et ses fosses

Le Castelas et ses fosses.

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Dans les années 1970, M.Bordenave, un médecin de Mazamet, a découvert des fosses en haut de la falaise qui domine la rivière ; dans son livre « la mentalité religieuse des paysans de l’Albigeois », il décrit ces fosses comme des fosses à offrandes ; une autre théorie avance qu’il s’agirait plutôt de silos dans lesquels étaient entreposées les récoltes d’une année sur l’autre. Dans ces fosses, on a découvert de la terre, des tuiles brisées, des tessons de poterie, des morceaux de verre, des ossements d’animaux, du charbon de bois, des cendres, des galets, des débris de fer (clous, lames). Une seule pièce de monnaie a été découverte à la surface du sol ; il s’agit d’un double royal émis en 1295 par Philippe IV le Bel pour remplacer le denier Parisis.

En bordure du Carriérou du Castellas, un four a été découvert ; son utilisation ne pouvait qu’attester de l’importance attachée à ce point dominant situé sur le chemin venant de Vielmur ; de belvédère, on domine la plaine de Sémalens, Cambounet, les monts de Saïx, la plaine de Soual à Viviers, et on distingue les contreforts de la Montagne Noire.

Dans la falaise en aplomb du Castellas, se trouvent deux cavités qui sont les vestiges de souterrains artificiels qui devaient à l’origine entourer le Castellas ; l’érosion a peu à peu détruit en grande partie ces cavités ; ces souterrains auraient été comblésen application des décisions du Concile de Toulouse (1229) et des ordonnances de Raymond VII (1233) pour éradiquer les hérétiques au moment de la croisade contre les Albigeois.